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Fertilisation des colzas Tenir compte d'une révision souvent à la baisse du potentiel de rendement

Les niveaux de biomasse des colzas, a priori faibles en sortie d'hiver, inciteront à augmenter les doses d'azote à apporter en saison. Cependant, les conditions de la parcelle et un potentiel revu à la baisse pourront conduire à diminuer globalement la quantité nécessaire. Toutefois, le risque de carence en soufre est accru cette année.

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Attention à ne pas gonfler les doses cette année. Le potentiel de rendement
a pu être réduit suite aux conditions automnales. (© Terre-net Média)

Du fait des conditions automnales difficiles (sécheresse au semis, excès d’eau en début d’hiver…), les biomasses des parcelles de colza à l’entrée de l’hiver étaient très faibles : 400-600g/m² en moyenne dans le quart nord-ouest de la France (niveau bas record depuis plus de 10 ans), 300-500g/m² dans l’est et en Bourgogne. « Depuis, précise cependant le Cetiom, les cultures de colza n’ont pas souffert. Les biomasses aériennes se sont maintenues, voire ont légèrement progressé pour les plus faibles. » A part quelques secteurs précoces où une reprise de végétation (C1) a pu être enregistrée, les colzas sont encore en grande majorité en repos végétatif. La reprise devrait coïncider avec l’arrivée du redoux.

Réviser l’objectif de rendement

 


Exemples de doses totales à apporter (réglette Cetiom). (© Cetiom)
Avant les premiers apports d'azote, il faut mesurer la biomasse en sortie d’hiver qui permettra de calculer la dose d’azote totale à apporter sur la parcelle (pesées, Farmstar…). Les biomasses faibles cette année devraient donner des doses prévisionnelles élevées à modérer cependant en fonction du contexte parcellaire. Ainsi, « pour les peuplements très faibles et irréguliers, avec des facteurs aggravants comme un salissement important ou un excès d'eau, il convient de revoir son objectif de rendement à la baisse et d’en tenir compte dans le calcul de la dose. »

 

Une très grande majorité de colzas ont une biomasse inférieure à 800 g/m² (plus de 90 % dans certains secteurs). Dans ces parcelles, il est préférable de fractionner la dose totale en trois. « Un premier apport précoce doit être effectué dès la reprise de végétation du colza (stade C1). Il ne doit pas dépasser 50 unités d’azote car le colza ne peut absorber plus au démarrage étant donné sa faible biomasse racinaire. Attention à ne pas trop se précipiter afin de limiter tout risque de pertes si les colzas ne sont pas encore aptes à absorber l’azote. Pour une plus grande efficacité, les apports suivants ne dépasseront pas 100 unités. »

Le soufre encore plus important cette année

 


Conseil de fractionnement des apports d'azote sur colzas. (© Cetiom)
Les pluies hivernales, abondantes par endroit, augmentent le risque de carences en soufre sur le colza, celles-ci pouvant faire perdre plusieurs quintaux, parfois sans aucun symptôme extérieur visible. « Un apport de 75 unités est conseillé au début de la montaison (lors du deuxième apport d’azote si stratégie en trois apports), période où les besoins en soufre de la plante sont les plus importants. Les formes sulfates SO3 (solution azotée soufrée, ammonitrate soufré, sulfate de magnésie, sulfate d’ammoniaque) sont les seules directement assimilables par la plante. Éviter la forme minérale S qui présente un risque important de non assimilation. »

 

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